En février 2020, le virus SARS-CoV-2 s’installait en Belgique et marquait le début de la crise sanitaire Il apparait très vite qu’un des outils les plus efficaces pour endiguer la pandémie et limiter la surcharge du système hospitalier sera le passage par une vaccination de masse pour l’ensemble de la population. Celle-ci ne peut se réaliser qu’en passant par la mise en place de centres de vaccination et s’étalera de janvier 2021 à nos jours via trois grandes campagnes de vaccination pour administrer le schéma vaccinal de base (2 doses) et, par la suite, une dose booster.
En février 2022, le ministre fédéral de la santé, Frank Vandenbroucke, promulgue une loi autorisant le pharmacien à vacciner au sein de son officine ainsi que les infirmiers. Ceci autorise une vaccination plus large par le personnel de 1ères lignes et ces derniers apportent ainsi leur soutien à la médecine générale.
Le 2 mai 2022, l’AVIQ lance une phase pilote de vaccination dans 26 pharmacies, en étroite collaboration avec les fédérations du secteur, pour bien cerner les avantages et enjeux de cette nouvelle offre vaccinale. La réponse citoyenne est très positive avec 20% de vaccinations en officines quelques semaines seulement après le lancement du projet. En effet, cette nouvelle formule séduit un public fragilisé et/ou en recherche de vaccination de proximité. Elle est également nettement moins onéreuse que la mise en place de grands dispositifs de vaccination comme les centres.
La première grande étape fût la promulgation de la loi autorisant la vaccination Covid-19 en officines mais les défis restent nombreux pour le secteur. Notamment, au niveau logistique, pour la délivrance de flacons multidoses qui n’est pas encore possible via les chemins classiques et le grossiste répartiteur. Lorsque cette barrière sera franchie, les 200 officines candidates en Wallonie pourront venir compléter l’offre vaccinale et conforter la position du pharmacien dans son rôle de prestataire de santé et de proximité.
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